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Situé sur la ligne de front entre les régions contrôlées par Moscou et le reste de l’Ukraine, le barrage de la centrale hydroélectrique de Nova Kakhovka a été en partie détruit dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 juin 2023. Près de 18 milliards de tonnes d’eau se sont alors déversées dans la région, provoquant d’importantes inondations jusqu’à la ville de Kherson. Ce barrage permettait de sécuriser l’approvisionnement en eau de vastes pans de l’Ukraine dans les Oblasts de Dnipro, Zaporijia, Kherson et de Crimée. L’approvisionnement en eau d’une large partie de l’Ukraine est compromis : en aval en raison de la contamination de l’eau entraînée par l’inondation de sites industriels et la destruction des stations d’épuration ; et en amont de l’arrêt des stations de pompages utilisant le réservoir. Les écosystèmes de la région sont très gravement perturbés; une pollution massive résultant du déversement des ordures, des produits agrochimiques et d’autres matières dangereuses ainsi que l’inondation et la désactivation des systèmes de traitement des eaux usées et d’égouts est à prévoir. Cette situation est susceptible de contaminer le sol, la faune et la flore, ce qui constitue une menace importante pour la vie et les habitats naturels. Face à la destruction partielle du barrage, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a rapidement apporté une aide humanitaire aux personnes impactées. Cinq stations de traitement de l’eau, permettant chacune jusqu’à 40 000 litres de production d’eau potable par jour, et six citernes souples de stockage d’eau de 10m³ ont été mises à disposition de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL par la fondation Veolia. L’eau potable constitue l’un des besoins les plus essentiels. Si des réponses rapides ont été déployées par de nombreux acteurs humanitaires dans les principaux centres urbains, la capacité de réponse dans les villes secondaires reste très faible. Pour ces raisons, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL se concentre à présent, sur les zones inondées, dans le sud des oblasts de Kherson et Mykolaev, dans les villes secondaires et les villages ruraux ayant une population allant de 500 à 2500 personnes. Ces dernières pourront ainsi être approvisionnées en eau potable.